[Presse] Un petit article trouvé sur le net

Quelques lignes à propos de Jonatan (tout en bas de l'article) parues sur France Soir :

Citation :: France-Soir.fr dépoussière les comédies musicales françaises. Tremplin pour certains artistes ou mauvaise carte de visite, elles oscillent entre le fastueux et le kitsch. Mais leurs refrains restent en tête…
Quel chanteur de comédie musicale n’a pas un jour rêvé « d’être un artiste » afin de pouvoir faire son numéro ? Vivier de talents, Starmania, créée par Michel Berger et Luc Plamondon, a longtemps été considéré comme LA référence dans le domaine, prouvant au passage que la France pouvait rivaliser avec les plus grands spectacles de Broadway.

Un succès planétaire qui aurait dû en encourager plus d’un à se lancer dans l’aventure avec ce genre. Et pourtant, il aura fallu attendre Notre-Dame de Paris et la collaboration de Luc Plamondon et de Richard Cocciante, en 1998, pour que le genre, quelque peu abandonné se renouvelle. Depuis, les créations se succèdent. Et lorsque plusieurs comédies musicales se lancent en même temps, la seule solution pour faire la différence consiste à rivaliser d’inventivité.

Si certaines, à l’image des Dix Commandements, Roméo et Juliette ou encore Le Roi-Soleil ont su séduire les spectateurs en raison de leur esthétisme et de leur ingéniosité, d’autres sont vite tombées dans l’oubli, comme Les Mille et Une Vies d’Ali Baba, Belles, belles, belles, Cindy ou encore Gladiateur, victime de la surexposition médiatique de leur consœur et faute de titres forts. Lorsque le public chante encore « Aimer, c’est ce qu’il y a de plus beau, aimer, c’est voler très haut », qui se rappelle de « Tu me manques depuis longtemps, au fond de la nuit des temps » des Mille et Une Vies d’Ali Baba. Au royaume des comédies musicales, il n’y a pas eu que des contes de fées.

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Les succès
Starmania. SOS d’un terrien en détresse, Le Blues du businessman, Le monde est stone, Ziggy, autant de titres qui, trente ans après leur création et leurs multiples reprises en français et en anglais résonnent encore dans toutes les mémoires. En créant Starmania, Michel Berger et Luc Plamondon ne se doutaient pas que la comédie musicale ferait le tour du monde. Et pourtant le succès est massif et instantané : en 1978, plus de 2,2 millions d’exemplaires de l’album studio original, qui réunissait Daniel Balavoine, France Gall, Diane Dufresne, entre autres, ont été vendus (sur le seul territoire français).

Notre-Dame de Paris. Le 16 septembre 1998, Richard Cocciante et Luc Plamondon lancent Notre-Dame de Paris, inspirée du roman de Victor Hugo. La comédie musicale est présentée dans plusieurs villes de France, Belgique, Suisse et Québec. Plus de 3,5 millions de spectateurs se déplacent en trois ans pour voir les différentes troupes sur scène. Depuis, la comédie musicale a fait le tour du monde.

Les Dix Commandements. La comédie musicale créée par Pascal Obispo et Elie Chouraqui en 2000 est un succès aussi bien en salles que dans les bacs : le disque se vend à 4 millions d’exemplaires et plus de 1,8 million de spectateurs se déplacent pour voir l’aventure romancée de Moïse, l’enfant sauvé des eaux.

Roméo et Juliette. L’adaptation de Roméo et Juliette, par Gérard Presgurvic, attire en masse les spectateurs. Un succès favorisé par la promotion du disque, qui a été commercialisé plusieurs mois avant la première du spectacle et qui s’est vendu à 5 millions d’exemplaires.

Le Roi-Soleil. Lancée en septembre 2005, la comédie musicale mise en scène par Kamel Ouali et consacrée à la vie de Louis XIV a accueilli plus de 1,6 millions spectateurs. Le succès s’explique par un très bon casting, entre autres, Emmanuel Moire et Christophe Maé, et des titres phares qui marquent les esprits : Etre à la hauteur, Je fais de toi mon essentiel, Tant qu’on rêve encore, Un geste de vous, La vie passe. L’album à lui-même s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires.

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Les échecs
Les Mille et Une Vies d’Ali Baba. Lancée en septembre 2000, la comédie musicale ne reste que quelques semaines à l’affiche du Zénith de Paris. Elle paye le prix fort de la concurrence des Dix Commandements et de Roméo et Juliette, beaucoup plus médiatisées.

Belles, belles, belles. La comédie musicale qui regroupe les plus grands tubes de Claude François s’installe à l’Olympia, à Paris, entre le 21 novembre 2003 et le 18 janvier 2004. Gérard Louvin pense surfer sur la vague du succès en incluant dans le casting des recrues de la Star Academy 3. C’est un échec. Avec seulement 75. 000 spectateurs, elle apparaît comme un véritable gouffre financier pour le producteur.

Cindy. Descendue par la critique, la comédie musicale de Luc Plamendon, lancée en décembre 2004 et adaptée du conte de Cendrillon ne réussit pas à trouver son public. Elle ne reste que dix dates au Zénith de Paris avant de faire un court passage à Marseille. La tournée prévue en avril 2005 est annulée. Seuls 125. 000 spectateurs se sont déplacés pour voir les aventures modernisées de Cendrillon avec la chanteuse Lââm dans le rôle principal.

Gladiateur. 1er octobre 2004, la comédie musicale qui retrace les aventures de Spartacus investit le Palais des sports de Paris. Elie Chouraqui et Maxime Le Forestier, à l’initiative du projet, vont aller de désillusions en désillusions. En raison de l’insuffisance des réservations, ils se voient obligés d’annuler la tournée française prévue après le Palais des sports. Trois jours de relâche par semaine sont également laissés aux chanteurs-comédiens pour limiter les frais et rester à l’affiche du Palais des sports de Paris.

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La comédie musicale, un accélérateur de notoriété ?
Maurane, Isabelle Boulay, Garou, Patrick Fiori ou encore Julie Zenatti… Nombreux sont les artistes qui ont fait leurs premières armes dans Starmania et Notre-Dame de Paris. D’autres, à leur image, ont su tirer leur épingle du jeu. A la suite du succès du Roi- Soleil, Emmanuel Moire et Christophe Maé ont chacun sorti leur premier album solo. Les comédies musicales se présentent également comme un tremplin plus ou moins profitable pour les chanteurs issus des émissions de télé-réalité. Aurélie Konaté, ancienne participante à la Star Academy a ainsi fait son apparition dans Belles, belles, belles. De son côté, Jonathan Cerrada, vainqueur de la première édition de la Nouvelle Star s’est retrouvé, aux côtés d’Arno Diem (Star Academy) et de Saint Cyr (Popstars) dans la comédie musicale J’me voyais déjà, consacrée aux plus grands tubes de Charles Aznavour. Jean-Luc, quant à lui, ex-star académicien, s’illustre dans Le Roi Lion depuis maintenant près de trois ans et Sofia Essaïdi interprète depuis le mois de janvier la reine d’Egypte dans Cléopâtre. C’est inéluctable, les comédies musicales apparaissent comme de véritables rampes de lancement. Reste à savoir comment les chanteurs en tirent profit…

Edition France Soir du mardi 4 août 2009 page 11